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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 12:35

Voir aussi "La maladie de la Liberté" et "Liberté et contrainte sont synonymes".

Oui, nous sommes tous addicts. Nous avons des pratiques envahissantes, qui sont considérées comme des pratiques courantes et habituelles dans notre société parisienne (-s'applique à toutes les grandes villes), mais qui ne le sont pas. Si si, je vous assure que vous n'êtes pas "normal". Si vous n'êtes concerné par aucune de ces questions vous avez de fortes chances d'être dépendant.

 

-Qui éteint encore son téléphone portable tous les soirs?

-Qui omet de regarder ses boites mails pendant une semaine sans pour autant être en vacances?

-Qui commande autre chose que de l'alcool (même si ce n'est qu'un verre) le soir à l'heure de l'apéro?

-Qui a encore un téléphone portable vieux de 5 ans ou plus (que dis-je: qui n'a pas d'i-phone ou de black-berry, plutôt!)

-Qui ne passe pas en revue son répertoire, pour passer des appels, après un dimanche sans coups de fils (quoi, il existe encore des personnes qui ne reçoivent pas du tout de coups de fil le dimanche, à part moi?)

etc…

 
Ou comment la société rend fou, et on est sacrément fort d'être aussi peu mal en point

La fabrique d'addicts, c'est cette société dans laquelle on vit. L'environnement est oppressant, stressant. On ne va pas en plus culpabiliser!


Je m'explique: Tout à commencé au XVIIIe siècle, quand des jeunes ont voulu faire valoir leur libre arbitre, où l'individu a commencé à l'emporter sur le groupe. Depuis, le phénomène n'a fait que s'accentuer. Il ne fallait pas forcément aller jusqu'au bout du délire et se prendre le mur! Mais on y est.

 

Il faut être performant, autonome, avoir une forte personnalité, travailler comme des fous, ne jamais faire d'erreurs, faire la fête, garder le sourire et la forme. Impossible d'être bien intégré et considéré comme successfull sans la panoplie fringues-au-top-de-la-mode, dernier-gadget-techno, goût-pour-la-bouffe-bio-gastronomique, sportif-accompli, je-satisfais-tous-mes-besoins, je-suis-maître-de-ma-vie. Les malades font figure de faibles.

 

La "Rolls" du signe extérieur de réussite, c'est la Rolex de Séguéla

On vit dans le paradoxe, parce que tant qu'on est dans l'usage "excessif contrôlé", on est valorisé, mais dès qu'on tombe dans l'usage abusif on est dénigré. C'est une forme d'hypocrisie sociale. La différence est la même que celle qui existe entre une personne qui "tient bien l'alcool" et un alcoolique. Il existe des addictions tolérées (sport), de quoi semer d'autant plus le trouble. Dans ce contexte, les individus cherchent des "anesthésiants". Or, à chaque souci sa réponse chimique ou comportementale. C'est pas plus compliqué.

 

On en vient donc à "l'anorexie émotionnelle" décrite par le Docteur William Lowenstein, ou à la "précarisation affective" énoncée par le Psychiatre Jean Maisondieu. On a peur des émotions (en lien avec l'autre), mais on reste à la recherche de sensations. Or les addictions nous permettent de nous procurer des sensations sans avoir besoin d'autrui. Formidable!

Voir aussi "La maladie de la Liberté" et "Liberté et contrainte sont synonymes"



Ce lien vers le blog d'un dépendant cybersexuel est interessant. C'est un mec -pseudo: John Warsen- éduqué, intégré, père de famille qui formule assez bien, selon moi, les phases par lesquelles on peut passer quand on est dépendant en général et la situation schizophrénique dans laquelle on se trouve.
Il a ouvert plusieurs pages (selon les époques, je crois), dont voici les liens:
Page 1
Page 2
Page 3

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